1. |
Madame conçoit
03:38
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Intro:
D’ici ou d’ailleurs
Elle porte tout
En elle
Le silence
Les absences
Le Savoir
La Connaissance
Au fond d’elle, elle sait
Et quand elle ose
Sa force
Sa puissance
Se « rêv’aile »
Madame conçoit
Enfermée
Dans son antre
Elle entre en elle
Doucement
Descend
Elle glisse
Plongée
Dans ses pensées
Du fond de son abysse
Elle se laisse chavirer
Songeant avec délice
À un pays d’Alice
Où tout serait doré
Ses pensées tournoient
Voltigent
Au-dessus des toits
Prise de vertige
Elle s’emporte
Pour tout ce qu’elle croit
Sa foi, c’est sa loi
Madame conçoit
Madame conçoit des concepts
Elle songe
À ses conceptions
Elle songe
À ce qui la ronge
Et partage ses émois
La coupe déborde
Elle met des mots
Où ça fait mal
Des idées
Où elle veut aller
Se laissant parfois submerger
Noyée
Elle boit !
Enivrée
Appuyée sur sa plume
En équilibre précaire
Sa vie se résume
À sa propre lumière
Aveuglée
Dans son reflet
Elle se mire
Et se renvoie son image
De triste sire
La coupe déborde
Va falloir que ça sorte
Trouver une porte
Emportées les idées
Par le flot
La marée
Va falloir que ça sorte
La faille dans le mur,
L’eau
Parviendra à trouver
Le barrage érigé
Finira va céder.
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2. |
Eclaboussures
03:55
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« Éclaboussures »
J’ai senti
Un vague parfum d’impertinence
Ondoyer
Sous tes sens
Bouillonnant d’effeuillages
J’ai vu poindre
Les fragments de l’enfance
Les cris,
Jetés à la dérobée
Capturés
Dans tes fragrances
J’ai senti...
Un vague parfum d’impertinence
Les amants,
Captivés
Par ton essence
Effeuillés
Dans ton sillage
Possédés
Dans ton corsage
J’ai reçu
Des éclaboussures de vie
Des éclats de jouvence
Fulgurante
Possession
De l’être
L’éloquence
Tous les sens
À la fenêtre
L’éloquence…
Jusqu’à l’indécence ?
Décence
Décente
Si descente il y a,
C’est dans l’amour de soi
Et ma prose
Subjuguée
De tes poses
Capte
L’infinité
De tes instants
Figés
Capte
L’infinité
De tes morsures
Transcendées
En beauté
Fragilité effarouchée
Ton corps
Nourrit,
Nous exalte
Exulte
D’expressions amusées
Extatique
Sous tes airs médusés
Tu exhibes
Aux clichés
Ta candeur
Clandestine
Sans autre objectif
Que celui d’être…
Aimée.
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3. |
Assis dans ta cage
03:23
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Assis dans ta cage
Pour une poignée de dollars
Qu’il te donne tous les soirs
T’acceptes de plus savoir
Conjuguer
Le verbe vouloir
Tu te laisses choir
Pour cette poignée de dollars
Qui te permet de t’asseoir
N’est-ce pas ce que l’on vise :
« Dans la vie, avoir une assise » ?
Et tout le mal que l’on se donne
Pour avoir le poil le plus soyeux
Pour être l’animal le plus valeureux
Celui qui sera choisi
Pour entrer dans la cage aujourd’hui
On passe sa vie à rechercher
Comment se faire enfermer
Dans cette cage
Cette prison dorée
Pour laquelle on est formaté•e
Depuis que l’on est né•e
Un cadeau empoisonné
Comme un prisonnier
Qui viendrait seul, se livrer
Et qui vénère son geôlier
De lui donner à manger
T’as même plus le souhait de voir tes chaînes détachées
Entre le marteau et l’enclume te voilà maintenant coincé•e
Voilà à quoi se résument désormais tes journées : être assis•e en sécurité
On te demande de n’plus penser,
Et toi tu penses y gagner
Pour toi, tu les laisses décider
Mais les années défilent
Tes rêves ne sont toujours pas réalisés
Tu trouves que le temps a trop vite passé
T’essayes de te lever
Tu sens que tu t’es tout rouillé•e
Tes muscles sont sclérosés
Pour que la douleur soit calmée
On te donne des cachets
Qui amoindrissent tes pensées
C’est plus facile à supporter
Tout est verrouillé
Tu commences à te demander
Où t’as pu ranger les clés
Ça fait longtemps que t’as oublié…
Pourtant, parfois, il t’arrive encore de rêver
Que t’es libre
Que quand tu veux tu peux y aller
Que t’es épris de liberté
Mais une fois que t’es libéré•e
Tu sais plus dans quelle direction aller
Alors tu restes là
C’est tout chaud et tout douillet
Tu te dis que
C’est comme ça
Tout le monde le fait
Il y a bien pire
Ailleurs là-bas
Il faut savoir se résigner
T’as perdu toute ta valeur
Pour quelques poignées d’or
Tout ça par peur
De voir ce qu’il y avait dehors
Toute ta valeur pour quelques poignées d'or
Dans trop d’espace limité
Tu finis par étouffer
T’as plus qu’une seule priorité
Celle de pouvoir respirer
Mais t’as de l’or
Alors, t’es sauvé•e
Tu peux te payer la montée
Jusque dans les plus hauts sommets
Et croire que tu t’es évadé•e
T’as perdu toute ta valeur
Pour quelques poignées d’or
Tout ça par peur
De voir ce qu’il y avait dehors
Toute ta valeur pour quelques poignées d’or…
T’as plus qu’une seule priorité
Celle de pouvoir…
Respirer.
Mais t'as de l'or, alors ...
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||||
4. |
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La liberté de tes choix
(Partir)
Flottaison… Flottaison…
Amas d’idées en fusion
Elles courent à foison
Moi ?
Je suis là
Posée
Debout
Sur le pont
Comme un point
Suspendu sur l’horizon
Droit devant
L’eau se fend
S’ouvre devant nous
Sur des jours nouveaux
Le regard vague
Mon âme divague
Sans raison
Ballottée
Au gré de la flottaison
Et les embruns
Sur ma peau,
Mes joues, mon front
Au sel de la vie
Qui me sourit
M’attend là-bas
C’est du moins ce que je crois
Flottaison ... Flottaison
Partir, partir...
S'émanciper, oser
Sortir de la sécurité
De ce qu’on connaît
De ce qu’on croyait
Quitte à se sentir étranger
Dans ses choix, différencié•e
Seul•e, je dois pouvoir aller
Si je veux me révéler
C’est le prix de ma liberté
Auteur•e de ma réalité
De la norme inculquée
Je vais oser m’écarter
Des miens, me différencier
Pas si facile de les quitter
De partir, de m’éloigner
Comme une sensation d’abandon
Un peu comme une trahison
Eux qui pourtant m’ont tant donné
C’est toutefois m’accorder le droit
D’exister aussi pour moi
Des belles choses inculquées
Je choisis ce que je veux garder
Pour le reste, je veux inventer
Créer ma propre vérité
Je me plais à imaginer
L’espace des possibles
Ou la possibilité à l’infini
De créer « les sens » de ma vie
Créer l’essence de ma vie… Les sens...
Créer l'essence de ma vie
Tout ce que t’as pu imaginer
Enfant,
L’univers dans lequel
Tu te réfugiais
Aujourd’hui peut arriver
Toutes voiles dehors
Toutes voiles dehors
Toutes voiles dehors
Toutes frontières effacées
Partout, partir, voyager
Voir qu'autre chose peut exister
De la différence rencontrée
Ouvrir son champ de possibilité
Une à une
Chaque barrière érigée
Tout doucement
Tu vas ôter
Des croyances qui t'enfermaient,
Te libérer
Comme une grande fenêtre
Qui s’ouvre devant toi
Toutes résistances envolées
C’est un parachute qui se déploie
T’offrant la liberté
La liberté de tes choix
Partir, partout, voyager
Voir qu'autre chose peut exister
De la différence rencontrée ouvrir son champ de possibilités
Une à une chaque barrière érigée
Tout doucement tu vas ôter
Comme une grande fenêtre qui s'ouvre devant toi
Toutes résistances envolées
C'est un parachute qui se déploie
T'offrant le liberté
La liberté de tes choix
Et es promesses
Et es promesses renaissent des profondeurs
Viennent me caresser de leurs odeurs
Flottaison flottaison
...
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5. |
Rêv'ailé
04:23
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« Rêv’ailé » Me despierto
Je me réveille !
Je me réveille
D’un sommeil de vingt ans
Vingt longues années
Passées à « Pare-être »
À part Être
À tenter d’avoir
Pour me sentir exister
À apparaître et à…
Disparaître
Fatiguée,
Endormie,
Engourdie
À paraître conforme
À la norme
Aux « mode-ailes »
Brisées les ailes
L’oiseau ne peut plus voler
Sans voler
L’oiseau meurt
Cloué le bec
Cloué au sol
Inerte
Il gît à terre
Mais
Le « Sage-itère »
Réitère
L’instinct de survie
Dans un dernier sursaut
M’offre un sursis
« Salut-Terre » !
Son souffle sur les braises
De mes dernières « en-vies »
Rallume ainsi…
Ma lumière
Comme je meurs
Je n’ai plus peur
Plus rien à perdre
J’ai tout à gagner
À oser
Essayer
À me « rêv’ailer »
Me despierto
Me despierto de un sueño de veinte años
Veinte largos años pasados a parecer
Y a desaparecer
Cansada
Muy cansada
Me despierto de un sueño de veinte largos años
Como estoy muriendo
No tengo mas miedo
Como estoy muriendo
No tengo que perder nada más
Tengo que ganar todo
Intentar
Atreverse
Dar alas a mis sueños
No esperes manaña
Quisas mañana no sera
El tiempo se va
… muy rapidamente
No esperes mañana
La vida es hoy
Tu vida es un regalo que no se puede quedar cerrado
No esperes mañana
Abre tu regalo
Vive tu vida
Hoy
Ta vie est un cadeau qui ne peut rester fermé
N’attends pas demain
De quoi tu as peur ?
Ouvre ton cadeau
Et vis
Partage-le
Aujourd’hui
Me despierto !!
Me despierto de un sueño de veinte años
Despiertate
Levantate
No esperes Mañana
La vida es hoy
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6. |
Entrer dans le Je
01:58
|
|||
Intro: Je nourris le rêve et il grandit un peu plus chaque jour, que chacun•e puisse trouver sa place ; faire que l’ensemble puisse fonctionner dans l’amour, le partage, la joie, l’harmonie et la paix, et ça commence par soi, le texte s’appelle ": "Entrer dans le Je"
« Entrer dans le Je »
J’accepte de lancer le « dé »
Pour entrer dans le « Je »
Je me dé-voile
Je me dé-couvre
Je suis à nu
Le « Je » de la vraie vie est maintenant venu
Je... Je…
Jeu de Paume ?
« Ma pomme » oui ! Le « Je »
C’est moi qui suis en jeu
« Je »,
C’est bien la 1re personne
Je, tu, il… ils sont nombreux, eux...
Et moi ? Je vais y entrer dans ce « Je » ?
Sortir de mon jeu de solitaire ?
« Célib à terre » ………..
Si j’accepte de lancer le dé, peut-être mon « Je » pourra-t-il rejoindre les « des » ?
« Des-lié•e•s »
Délier ma langue et enfin pouvoir exprimer mon « Je »
« Je » de pouvoir, jeu de séduction…
Il y a toujours un « jeu » qui relie les Hommes.
C’est un vrai « JE » d’enfant finalement que ce je…
Peut-être le temps est-il enfin venu pour que « Je-naisse »
Jeunesse se passe
Et mon SOI se délasse
Je m’étais mise à « je-nous »
Pour sauver le « nous »
Mais quel leurre de se taire
Pour préserver un
« Soi-disant nous »
Qui, sans le « je »,
N’est jamais plus qu’un « tu »
Un tue-l’amour…
Le « je » ne se dit plus, mais se terre
Se taire dans un jeu où il s’enterre
Se désespère
« Dés-intégré•e »
Je jette le « dé » pour me ré-intégrer
Dans le jeu de l’existence, le jeu de la vie
Car oui la vie n’est qu’un grand jeu,
à ne pas prendre trop au sérieux
Ça y est, je me suis « dé-brouillé•e »
J’ai rouvert les yeux sur ce que je veux
Je quitte les « en-gages »,
« engage-ment »
Qui ne reflète pas mon langage à présent
Je reprends ma voix et mon « Je »
Jeu de mots, qui tourne la « pas-je »
Sur ces vieux maux.
Ma voie est claire maintenant,
Éclaire mon chemin
JE définis les nouvelles règles
Pour ma vie,
Ma vie de « deux-mains »
|
||||
7. |
N'être
05:55
|
|||
« N’Être »
Impression de naître
Enfin, n’être plus un pantin
À mon maître, ne plus me soumettre
Ne plus me mettre entre ses mains
M’en remettre à mon destin
Impression de naître
N’être plus la même personne
D’être… femme de l’être
Non plus celle que l’on emprisonne
Dans les chiffres plus que les lettres
Celle qui compte et qui raisonne
Libre de choisir les mots qui font écho
Libre de choisir les mots qui en moi raisonnent
Je suis libre ; enfin… libre de ma personne
De la présentation que j’affectionne
La ponctuation, je positionne
Je suis libre de ne plus être leur icône
J’sais bien, on va dire de moi que j’déraisonne
« On » c’est les voisins ; autant dire pour moi… Qu’on sonne… !
Jamais je n’m’suis sentie aussi bien
Aussi proche de ma personne
Dans mon esprit, les idées affluent,
Elles foisonnent
L’afflux du sang dans mes veines aussi ronronne
C’est la libération d’un torrent
Qui depuis longtemps bouillonne
Et depuis tout ce temps
À l’intérieur j’emprisonne
Le torrent de la passion
C’est lui qui te tient ; si tu le contiens
Il te fracasse, il te sonne
Pour moi, aujourd’hui, plus rien, plus personne
Ne vient frapper le tambourin
Le clairon que l’on sonne
Le temps est le seul maître qui soit maintenant
Et même le temps
Il paraîtrait que le temps n’existe pas
Seul l’instant est important
L’instant
Alors vivons-le l’instant, maintenant.
|
||||
8. |
||||
J’Suis Madame Contretemps
Avant je tentais tout le temps d’arriver avec les autres,
en même temps
A l’heure
Leur heure… pour moi, un véritable leurre
Ce n’était pas pour moi le bon moment
J’arrivais courant haletant
L’esprit dans un état latent
Ce n’était pas pour moi
Le bon moment
Moi j’ai besoin d’aller doucement, à mon rythme, tranquillement
J’ai besoin de vivre chaque instant
Et ça, ça me prend du temps
Rien ne sert de partir avant
Ni d’essayer de courir après
Pour l’rattraper s’il est fuyant
A mon rythme, je veux pouvoir aller
Pour être là à temps
Attends attends attends moi !!!!!!
Attends
Non j’suis pas encor’ prête
C’est pas le bon moment
Moi aujourd’hui, j’suis fatiguée,
J’ai la nausée
J’ai décidé de m’arrêter un instant
Au moment où je suis prête
Quand j’arrive à la fête
Moi j’suis toute guillerette
Eux, ça fait belle lurette
Qu’ils sont partis
Depuis longtemps
…
Je reste la mine circonspecte
Ils sont en train de balayer, de finir de nettoyer
Moi ça y est !!
J’avais envie de danser
Ça fait des heures que j’m prépare
Des heures
J’suis enfin prête …….
Et ce serait trop tard ?
En Amour et dans les sentiments
Je crains aussi d’avoir besoin de temps
Il n’aura plus que les dents
Celui qui m’attend
J’vais trouver son squelette dans le placard
Au moment où j’serais prête à aller le voir
Lui qui m’attend planqué dans le noir
Depuis longtemps … avec espoir
Ou, désespoir plutôt maintenant !
Ooohhh doucement doucement
Laisses moi le temps
Chaque chose en son temps
J’aimerais bien avoir un enfant
Mais
J’suis pas sure
D’être dans les temps
9 mois,
Pour moi
J’ai peur que ce soit beaucoup trop court
Avant que je ne sois prête
A lui donner le Jour.
|
||||
9. |
||||
Eclatants pétales
L’homme qui peint des fleurs sur les murs
J’ai entendu parler d’un homme qui peint des fleurs sur les murs, dans les rues les plus déshéritées
Il peint des fleurs sur les murs des cités
Partout, rêver est une nécessité
Il peint des fleurs
Du Sénégal au Congo
En passant par Soweto
Des fleurs, sur les murs,
Les façades, les toitures
Les fleurs recouvrent les rues
Comme si elles venaient d’y exploser
Des fleurs au milieu des bombes
Des fleurs qui auraient su résister
Des fleurs à l’assaut de la peur
Des fleurs
Pour combattre la folie des hommes
Les tiges dans la poussière
Les fleurs s’érigent, s’élèvent fières
Éclatants pétales
S’étalent
Lascifs,
Épanouis
Éclatants pétales
Tirent la langue
À la grisaille
Recouvrent
Béton, métal
Mettent du soleil
Dans nos vies
Fleur,
Sors de l’oubli
Réveille nos humeurs endormies
Mets de la couleur
Ici
Ailleurs aussi
Chaque matin
Des fleurs
Des fleurs
Avec des éclats de cœurs
Comme des éclaboussures de love
Sur des murs,
Des vies
Pas toujours roses
Éclatants pétales
Surgissent
S’étalent
Épanouis
Sur nos murailles
Mettent de la couleur
Que nos murs aillent
S’effacent
Sous la beauté d’un être passionné
Vas-y petit
Rêve
Regarde la fleur qui a poussé
Là, sur ton mur
Cette nuit
Vas-y petit
Rêve
Regarde-la germer
Laisse-la pousser dans ton cœur
Arrose cette fleur
Petit
Arrose cette fleur
Dans ton cœur
|
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10. |
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Je voudrais dire merci
À tous les gens que j’aime,
À tous ceux qui se sont présentés sur mon chemin exactement quand j’en ai eu besoin
À la vie, qui a permis que les choses soient ainsi
Les gens que j’aime
Qu’ils soient petits, qu’ils soient grands, qu’ils soient frêles ou imposants ; ouvriers, ingénieurs, poètes ou paysans ; j’aime les gens
J’aime les gens indulgents, qui permettent à chacun d’être ce qu’il est ; qu’il soit fort, vaillant, fragile ou fainéant, introverti, bruyant, bien pensant, qu’importe… du moment qu’il choisit ; c’est sa vie.
J’aime les gens, les gens bienveillants pour qui tout être est important
Ceux qui ont un petit air attendri quand ils croisent un enfant, mais aussi un vieillard boitillant
J’aime les gens arrangeants qui s’accommodent toujours de tout, de tout ce qui est, autorisant chacun de nous à être imparfait
Ceux qui voient mes bons côtés, toujours heureux en me voyant
Qu’ils soient hommes, femmes, enfants, leur âge n’est pas bien important ;
J’aime les gens. Les gens gentils. Ceux qui ont la malice dans les yeux et qui, quand je les croise, me sourient ; Mais, me sourient vraiment
Qu’ils soient noirs, jaunes, qu’ils soient gris ou qu’ils soient blancs
Qu’importent où ils naquirent dès l’instant où un cœur est en dedans. Un cœur…
J’aime les gens, les gens avenants. Ceux qui vont à la rencontre de celui qui est différent.
Celui qui s’enrichit de cette rencontre, appréciant le cadeau que lui fait la vie de découvrir autre chose que ce qu’il connaît déjà, lui.
J’aime les gens intelligents ;
Ceux dont la valeur ne se mesure pas en argent
Ceux qui ont l’intelligence, l’intelligence du cœur, et non celle évaluée en nombre d’années penché sur un sujet ; tout le reste ignorant.
J’aime les gens, les gens chaleureux, rassurants, qui me soutiennent affectueusement dans les moments où je croise leur route en pleurant, jamais ne me jugeant ; toujours m’encourageant ; leur bonne humeur, leur bon cœur, partageant tout simplement.
Pour moi, il n’y a pas de frontières ; une seule et unique planète Terre
Aucune raison de se faire la guerre, chaque habitant est un de mes frères
À l’instar de notre mère, la Terre, au même titre que le Soleil, l’arbre, l’oiseau, la Lune, les étoiles, la mouche, les vers de terre…
Chacun•e a sa place, son rôle à jouer ; puisqu’il appartient à l’ensemble, à la famille, à l’universalité.
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||||
11. |
||||
Sur tes bords… « Ob » (Houb)
Chaque fois que je me glisse près de toi
Que je me pose sur tes bords
Ou que je coure le long de ton bras
Ma belle Garonne
Je me sens partir bien au-delà
Plus de notion de temps, ni de tracas
Ton eau tourbillonne
J’entends son bruit, son fracas
Tes flots m’emportent
La coulée verte à côté de toi
M’invite à t’emboîter le pas
Je cours je vole
Je vois ton dôme devant moi
Les yeux fermés
Je te respire…
Le chèvrefeuille et le lilas
Dans tes jardins là tout en bas
Je me sens libre près de toi
Mes cheveux flottent au gré du vent,
Comme deux mains douces les caressant
Sur tes bords je glisse
Le soleil, timidement, esquisse
Ombres et lumières
Sur ta pierre
Chancelante,
Je foule la poussière
Le regard plus qu’éclatant
Chaque fois que je me glisse près de toi
Blotti•e sur ton balcon
Le regard balancé
Au gré des ponts
En ce matin encore dormant
Le soleil se lève à peine sur toi
Déjà tes couleurs flamboient
…
Je suis la pierre
Je suis le vent
Je suis la misère et ses tourments
Je suis la pluie aussi
Je donne naissance au ruisseau
Au ruisseau que je suis
Et si je veux,
Juste en fermant les yeux,
Ce sont mes nageoires qui poussent deux par deux
L’eau emporte la mousse
Et du ruisseau naissant
Qui suit son cours
Je laisse sur mon corps
Glisser l’amour
Je suis la pluie
Le vent
La rivière et les torrents
Je suis le Soleil aussi
Je brille dans la nuit
Je suis le feu
Qui brûle à tous les temps
Je suis
Le passé, le futur et le présent
…
Je suis d'ici, je suis d'ailleurs, je suis le rire, noyé dans tes pleurs. Je suis la larme qui remonte du fond. Et quand le sommeil t'inonde, que l'oiseau est à genoux, je ne déploie plus mes ailes, non, je viens me poser sur ta joue. Je roule, je roule. Je dévale ton visage. Laisse-moi glisser le long de ton cou, et m'étendre sur ta peau. Laisse-moi m'enchevêtrer à tes rêves, à l'aube de tes cheveux. Moi qui viens de Sibérie. Chaque fois, tu ne t'en souviens ? Je suis l'oiseau dans la nuit. Je suis resté, ici, pourpre, l'hiver. Je t'attendais. Serre-toi contre moi. Tu n'auras plus jamais froid. Viens. Dans la chaleur de mon printemps. Viens te fondre dans mes chagrins, sous les paumes de mes mains. Viens te laisser éclore, dans la chaleur de mon printemps. Viens te laisser parsemer aux quatre vents. Viens. Chaque année, c'est pareil. Tu ne t'en souviens ? Chaque année, obligatoire. Je reviens me tatouer sur ta peau, éclore dans tes veines, en toutes lettres dans la chaleur de tes nuits creuses. Dans le bleu nuit et la nuit noire. Ob*, « OB » inscrit en toutes lettres. « Ob » oblitéré sur ma peau, oblitéré dans mes veines, « Ob » dans l'entrelacs de mes rêves goujats, « Ob » j'aurais pu y mettre un « z » devant mais ça aurait été trop « X ». « Tropics »… tropiques et torpeur du matin blême, le réveil de ta main court devant la mienne et nos veines de battre en retrait et nos tempes fiévreuses. Et la torpeur devenue mienne. Les yeux grands ouverts. Viens, viens nager dans mon printemps ; viens faire pleurer mes rêves. Viens renverser mes chemins, je veux me noyer dans ta douceur. Viens faire pleurer mes nuits jusqu'à m’en faire perdre les jours. Viens briser mon ennui, viens faire renaître l'amour. Viens renverser mes trêves et prier dans mes yeux. Que tous les matins se lèvent et s'unissent comme un seul Dieu. Que tous nos jours se donnent la main et toutes nos langues se comprennent. Que l'amour d'un seul s'écoule pour tous et que les trêves enfin adviennent. Allez, viens…
Chaque fois…
Je suis la pierre, le vent, l’hiver, l’été, l’automne et le printemps
Je suis tout ce que je veux juste en fermant les yeux, tout ce que je veux
Mes nageoires, deux par deux
L’eau emporte la mousse
Et du ruisseau naissant qui suit son cours
Je laisse sur mon corps glisser l’amour
Je suis la pierre, le vent
Je suis son murmure entre les feuilles, son bruissement
Je suis le papillon qui vient se poser sur ta peau
Je suis la voix de celui qui est parti il y a longtemps
Est-ce que tu m’entends ?
Je suis venu•e te murmurer ces mots
Je suis tout ce que je veux juste en fermant les yeux, tout ce que je veux
L’eau emporte la mousse
Et du ruisseau naissant qui suit son cours
Je laisse sur mon corps glisser l’amour
…
@Chris TAAL
www.chris-taal.com
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Chris TAAL Toulouse, France
(Re)-convertie à la poésie, la poésie humaniste. Je vis chaque jour comme si j'avais déjà passé le dernier. D'ailleurs je l'ai déjà passé. Celui-ci est un jour en plus.. Cadeau... un jour pour faire tout ce que je n'avais pas fait, pour dire tout ce que je n'avais pas dit, un jour pour oser, pour remercier. ... more
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