1. |
A ma naissance
04:55
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À ma naissance, j’avais déjà un bon nez, mais déjà j’avais perdu le sens
Le sens de l’orientation…
C’était pas inné
J’étais née sans la direction
Chez nous, c’était plutôt le sens du… « qu’en-dira-t-on » qui nous guidait
Pour ça, j’avais une bonne vision
Pour savoir de moi ce qu’ils attendaient, je leur ai prêté toute mon attention… mais c’était un prêté pour un rendu ; ils me l’ont bien rendu, ça m’a valu un bon sens de la dérision.
Longtemps, longtemps, j’ai suivi la raison
Mais je n’me retrouvais pas.
J’étais paumée…
En quête éperdue d’évolution
Je voulais sortir des sentiers battus
Mais dès que je sortais de ma rue, j’étais complètement perdue, alors j’osais plus
J’avais pas d’indications pour trouver ma direction.
Je les ai suivis… un mouton
Beehhh
Un jour, n’y tenant plus,
J’ai pris le premier chemin venu, sur de nouvelles routes m’aventurant,
Je me suis laissée guider,
Le nez au vent
Je me suis retrouvée instinctivement (bis)
Ainsi fût éclairée la raison de mon non-sens de l’orientation
Je devais me perdre, pour me trouver
Apprendre à écouter mon ressenti
Et pour ça, j’avais un bon nez depuis que je suis née
J’avais un bon nez
Depuis, c’est « elle » que je suis
C’est mon intuition
Depuis, c’est « elle » que je suis
C’est mon intuition
Elle m’a guidée jusqu’ici,
Et je l’en remercie. (bis)
Mon intuition…
©Chris TAAL (2010)
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2. |
La psy de mes ex
04:43
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La psy de mes ex
Bonsoir, j’m’présente
J’suis la psy de mes ex
Le puits de leurs complexes
J’appuie sur leur ampli
Leur vide, je remplis
… leur verre aussi
Je trinque à tous les coups !
J’entends leurs tourments
Tourner en boucle
Je voudrais parfois seulement
Que ce soit eux qui…
Qui m’aiment… en silence
J’ignore pourquoi
Je reste là
À écouter leurs confidences
J’suis la psy de mes ex
Leur abcès, je veux crever
Avant de m’éloigner
D’aller me plonger dans l’absinthe
De me faire nonne
Classée
Sacrée
Secret
Sainte
Je suis la psy de mes ex
L’ex-petite amie
Celle qui ne part jamais
Qui laisse traîner l’ambiguïté
Et les pleurs se méprendre
Les autres continuent de défiler
Et moi de me répandre
J’suis la psy de mes ex
Je défis leurs complexes
Et les plis de leur cortex
J’suis là pour colmater
La brèche et l’ennui
Ils m’appellent
En file indienne
Me confient
Leurs tourments
Moi, je les écoute à la pelle
Comme s’ils étaient…mes enfants
Je les aime tous,
Malgré tout
À vie
Je suis leur essuie-tout
Ils me confient leurs secrets
Et moi j’essuie leur peine
Je reste là
À les écouter
Un puits sans fond
Une histoire sans fin
Ou le contraire
Je cultive l’amitié
Complice de leur légèreté
Ils me souhaitent tous
D’être « vraiment » aimée,
Un jour,
Comme je le mérite
Mais moi,
C’est ainsi,
C’est décidé, ça y est
Il me quitte !
J’suis la psy de mes ex
Celle qui peut tout entendre
Sans jamais, à rien, pouvoir prétendre
Le pli de leur latex
Je le déplie parfois aussi
J’appuie sur leur ampli
Fait pleuvoir leurs doutes à l’infini
Leur vide est rempli
Je continue ma route
Le mien est inassouvi
Je reste là
Maman ? Maman…
Dis maman,
C’est quand mon tour ?
Dis maman, c’est quand pour moi le moment de vivre enfin l’amour ?
(bis)
©Chris TAAL (2012)
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3. |
Ces six mots-là
04:10
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Ces six mots-là
Cet homme-là ne parl’ pas
Ni blabla, ni héros
Il parl’ pas.
Un point, c’est tout.
Il parl’ pas
Ou …si peu
Avec parcimonie
Cet homme est silencieux
Quelques mots par-ci
Quelques mots par-là
Mais quels mots quand il les dits
Par six mots,
Parfois, six mots ça suffit,
Tout est dit
Plus loin, rien de plus
Six mots dits tout bas
Pour s’élever là haut
Ces six mots à lui,
Il me les a dits
Et je me suis tu
Six mots sélectionnés, triés sur le volet
Six mots sauvés des mensonges
Six mots, un secret :
Il communique par la pensée
Il communique par la pensée
Il a cependant sauvé six mots
Six mots...
Ces six mots à lui
Savez-vous quels sont les six mots qu’il a sauvés?
Il a sauvé la Paix,
Il a sauvé l’Amour,
Il a sauvé le Respect,
Il a sauvé la Liberté,
Il a sauvé la Beauté et il a dit Merci
MERCI
Et vous, quels seraient vos six mots à vous ?
©Chris TAAL(2013)
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4. |
Virevoltant vite
03:47
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Virevoltant vite sur son axe
Tantôt à piles
Tantôt à faces
Il ne savait plus dans quel sens, aller
Il fît volte face en la voyant
Pourtant, il avait rêvé d’elle, longtemps
Naufragé solitaire d’un navire chaviré
L’amertume le consumait
Virevoltant vite sur son axe
Tantôt à piles
Tantôt à faces
Il ne savait plus dans quelle direction aller
Tel un oiseau coincé dans sa nasse
Il restât ainsi, longtemps, figé.
Submergé, par un flot d’émotivité
Il fît volte face en la voyant
Pourtant, Il avait rêvé d’elle, longtemps
Submergé par un flot d’émotivité
Il voulût à tout prix l’éviter
Refusant l’évidence, il se mît à ramer
A ramer…
Seul,
Au gré des mers, des océans
Affrontant tempêtes et courants
Virevoltant vite sur son axe
Tantôt à piles
Tantôt à faces
L’amertume le consumait
Naufragé solitaire
D’un navire chaviré
A lui-même, il dût faire face.
D’épuisement, il se rendit,
Chavirant sur le rivage.
Ils échouèrent en même temps sur la rive du même rêve
Et se mirent ensemble à rimer
Arrimés à la Vie,
Ils se mirent à s’aimer
A vivre, ensemble, un rêve éveillé
Arrimés à la Vie,
Ils se mirent à s’aimer
A vivre, un rêve éveillé
Avec pour Père et pour Mère
L’Océan et la Terre
Naquit, entre eux, un Amour si beau, si grand
Qu’il engloutît toutes les guerres
Dans l’éternité, inscrivant leur instant
Avec pour Père et pour Mère
L’Océan et la Terre
Naquit, entre eux, un Amour si beau, si grand
Qu’il engloutît toutes les guerres
Dans l’éternité, inscrivant leur instant
Il fît volte face en la voyant
Pourtant, il avait rêvé d’elle, longtemps
Naufragé solitaire d’un navire chaviré
Ils échouèrent en même temps sur la rive du même rêve
Et se mirent ensemble à rimer
Arrimés à la Vie,
Ils se mirent à s’aimer
A vivre, un rêve éveillé
Avec pour Père et pour Mère
L’Océan et la Terre
Naquit, entre eux, un Amour si beau, si grand
Qu’il engloutît toutes les guerres
Dans l’éternité, inscrivant leur instant
Texte : ©Chris TAAL (2011)
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5. |
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J’peux pas rester tranquille
Pendant que les années défilent
J’peux pas rester tranquille
Ma vie suspendue à un fil
J’suis pas faite pour rester là
A r’garder le temps qui s’en va
Je m’ennuie
J’ai tellement de choses à faire
J’ai pas le temps de me taire
J’veux m’lever le matin
La tête qui fourmille
Avec plein d’idées
Remplie d’entrain
M’éclater du soir au matin
Prendre du plaisir dans tout ce que j’ fais
J’suis pas faite pour rester là
A r’garder le temps qui s’en va
J’veux arrêter de croire
Que j’peux m’éviter tous les déboires
J’veux avancer, j’veux agir
Même à tâtons ; même dans le noir
J’peux pas rester sans réaction
J’suis pas faite pour rester là
A r’garder le temps qui s’en va
J’suis pas née pour être un loir
Pas plus qu’enfermée dans un placard
J’veux faire groover mes années
J’peux pas passer ma vie
À les regarder défiler
Là, devant moi
Assise sans bouger
Comme l’eau
Je suis née pour être vive
Pour aider les radeaux à traverser
D’ l’autre coté de la rive
J’ai pas l’temps de chavirer
Ma route y’ faut que j’trace
J’ai pas l’temps
Pas l’ temps de rester en place
J’ai besoin de Vivre, j’ai besoin d’espace
Est-ce une peur ?
La peur que je trépasse ?
J’en sais rien ; j’sais pas bien
D’un pied sur l’autre
Toujours en train de sautiller
J’peux pas rester tranquille
J’ai pas l’temps
Pas une minute d’arrêt
J’peux pas rester tranquille
Ma vie, elle est suspendue à un fil
J’peux pas rester tranquille
Y’a mes années qui défilent
Moi j’veux m’lever le matin
La tête qui fourmille
Avec plein d’idées
Remplie d’entrain
M’éclater du soir au matin
Mes années, j’veux pas les compter
Je veux les faire groover
J’ai pas le temps de chavirer
J’ai pas l’temps
Ma route y’ faut que j’trace
J’ai pas le temps de m’arrêter
Pas le temps d’rester en place
J’ai besoin de Vivre, j’ai besoin d’espace
Est-ce une peur ?
La peur que je trépasse ?
J’en sais rien ; j’sais pas bien
D’un pied sur l’autre
Toujours en train de sautiller
J’peux pas rester tranquille
J’peux
J’ai pas l’temps
Pas une minute d’arrêt
J’peux pas rester tranquille
Pendant que mes années défilent
J’peux pas rester tranquille
Ma vie, elle est suspendue à un fil
J’suis pas faite pour rester là
A r’garder le temps qui s’en va
J’ai tellement de choses à faire
J’ai pas l’temps de me taire
Moi, j’veux m’lever le matin
La tête qui fourmille
Avec plein d’idées
Remplie d’entrain
M’éclater du soir au matin
J’peux pas rester tranquille
Pendant que mes années défilent
J’peux pas rester tranquille
Ma vie, elle est suspendue à un fil
J’suis pas faite pour rester là
A r’garder le temps qui s’en va
……..
©Chris TAAL (2010)
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6. |
Moi-zaïque
04:03
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Moi-zaïque
Plusieurs femmes en moi
Des hommes aussi parfois
Milles visages
Je les surprends, m’entends, me regarde
La vierge, la sage, le fou, la dite-putain
Qui vit en moi ?
A qui vraiment ce corps appartient ?
La « putain » se libère, elle séduit, elle s’enfuit
Sainte nitouche se pointe, bien propre et mise sur elle
La rigolarde joviale, m’entraine festive au bout de sa nuit
Et m’entrave dans ses chaines
Je me réveille, spirituelle, contemplatrice éveillée
Ménagée de tout excès
Elle médite
Moi, j’essaye de m’y retrouver
Qui va là ?
Qui vit là ?
A qui vraiment ce corps appartient?
Gourmande… pour compenser
Même ça, ne m’appartiendrait pas ?
Jouisseuse, profiteuse
Mon bon plaisir est roi
Mais est ce vraiment moi ?
J’aime regarder les femmes, et les courtise
Je sens l’homme frémir en moi
Compatis à leur difficulté de faire un choix
Tant de beautés, de femmes fabuleuses
Et moi, qui ne suis que moi dans ce corps là
Me voici triste, mélancolique, perdant toute confiance
Je m’efface, une éclipse
Puis m’efforce de revenir
Mais laquelle est ce ? Ma place ?
Qui voudra de moi, pour tout le temps ?
Pour le temps qu’il me reste
Je rêve d’un seul homme pour toute ma vie entière
L’instant d’après, je les imagine tous dans mon lit et pas peu fière !
Je voudrais parcourir le monde
J’ai pourtant la conviction profonde que le monde entier est déjà là, contenu, sous mes pieds
Des enfants ? Mais oui bien sûr que j’en veux des enfants! Mais j’veux pas être coincée à la maison
Une adolescence qui n’en finirait plus ?
Une absence qui se serait perdue ?
Je bascule dans l’âge mûr, j’ai même pas vécu l’étape mâture
Qui va là ?
Qui git ci ?
Méthodique, organisée
Bordélique, dépassée
Maniaque puis démoniaque
Calme et survoltée
Y’a du 100 000 volts
Du Bécaud, du Devos, du Gainsbourg, du Bachri et du Prévert
Tous vivent en moi
Je suis nourrie de ce que je vois
Ce que je vis, ce que j’entends, je le deviens
Mais moi, qui suis-je moi ?
Qui va là ?
Qui git ci ?
La généreuse qui sacrifie sa vie, fière de sauver les âmes éperdues?
L’égoïste retranchée, ourse mal léchée
Qui jamais ne décroche, ne cause que si elle l’a décidé
La bonne cuisinière, généreuse, qui veut tous les régaler
La plus radine que les pierres, qui a si peur d’être ruinée
Toutes ces contradictions là en moi
Le prêtre, prêcheur, disciples asservis à son service
La putain, les bras ouverts qui sèche les larmes sous ses vices
La bonne mère veille toujours, mais jamais ne vit
Le père autoritaire dressé sous les coups de folies
L’amant dévoué dévoile son âme
L’enfant pleure
L’étranger s’égare
Je suis le prêtre
Je suis la putain
Je suis la bonne mère
Je suis le père autoritaire
Je suis l’enfant qui pleure
Je suis l’amant dévoué
Je suis l’étranger égaré
Tous, là, en moi
Tant de contradictions…
Tout est vrai, même son contraire ; mais ça dépend des fois
©Chris TAAL (2013)
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7. |
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Parce que nos rêves, nos désirs, les coups portés à nos âmes n’ont pas d’identité.
Tour à tour, ils sont tiens, ils sont miens ; ils sont expression universelle
Des mots, des cris, des appels au secours, des mots d’amour sur le chemin du retour, parce que nous sommes tous, une seule et même voix, des ondes, des ondes, des fréquences, des ondes sur les mêmes fréquences. tous, une seule et même voix
C’était écrit, tes cris, c'était écrit, ceux-là se rencontreraient, leurs mots ils échangeraient venant nourrir les cœurs et les âmes. Les rencontres, le partage, la seule richesse qui soit
Tous, une seule et même voix
Des ondes, des fréquences
J’étais assise au milieu de la foule
Abrutie par le bruit incessant de leurs mouvements
Le bruit incessant de leurs pas
Soudain, soudain cette idée :
Si j’avais un crayon
Je tracerais un trait
Un seul trait
Debout, debout
Un crayon
Deux bouts
Rendre espoir à la foule
Dessiner la paix
J’étais assise au milieu de la foule
Abrutie par le bruit incessant de leurs mouvements
Le bruit incessant de leurs pas
Soudain cette idée :
Si j’avais un crayon
Je tracerais un trait
Un seul trait
Pour tous les relier
Debout, deux bouts
Et un seul trait
Debout, reliés, relevons- nous,
Relovons- nous
Rendre espoir à la foule
Prendre un crayon et dessiner l’espoir
Prendre un crayon
Rendre espoir à la foule
Dessiner la paix
Un seul et même trait
Debout
Deux bouts
Reliés,
Relevons-nous
Parce que nos rêves, nos désirs, les coups portés à nos âmes n’ont pas d’identité
Tour à tour, ils sont tiens, ils sont miens ; ils sont expression universelle.
Des mots, des cris, des appels au secours, des mots d’amour sur le chemin du retour.
Des mots d’amour sur le chemin du retour.
Des mots d’amour sur le chemin du retour;
Parce que… nous sommes tous, une seule et même voix, un seul trait pour tous nous relier, une seule et même voix.
J’étais assise au milieu de la foule
Abrutie par le bruit incessant de leurs mouvements
Le bruit incessant de leurs pas
Soudain, cette idée :
Debout, debout
Prendre un crayon
Rendre espoir à la foule
Prendre un crayon
Rendre espoir à la foule
Dessiner la paix
C’était écrit, ceux là se rencontreraient, leurs mots ils échangeraient venant nourrir les cœurs et les âmes, les rencontres, le partage, la seule richesse qui soit ; nos mains se tiennent déjà pour écrire ensemble une nouvelle page, nos mots se font la courte échelle pour traverser, traverser, ensemble s’élever
Tous, une seule et même voix
Un seul trait pour tous nous relier
Une seule et même voix
Une seule et même voix
Parce que nos rêves, nos désirs, enfouis dans nos profondeurs intimes, souterraines, émergent ici et là……. Parce que nos rêves nos désirs…
Et si c’était tes cris ? Hein, et si c’étaient tes cris, tes cris dans mes écrits…
Et si c’était écrit ? Tes cris dans mes écrits… Et si c’était tes cris ?………….
Une seule et même voix
Des ondes, des fréquences
Des ondes sur les mêmes fréquences
Une seule et même voix
Un seul trait, une seule et même voix
©Chris TAAL (Oran, Algérie 2012)
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8. |
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"C’est c’lui qui dit, qui est"
L’autre n’est qu’un miroir de toi
« C’est c’lui qui dit, qui est », On m’ l’avait dit quand j’étais petit ; à la récré… après j’avais grandi ; j’avais oublié…
Toi t’es trop com’ci, t’es trop com’ça
Tout ce que j’peux dire
Et que tu n’aim’pas
Dans tes clichés tu me vois là
Si ça t’agace qu’tu renies ça
C’est toi que tu vois en moi
J’suis qu’un miroir en face de toi
Écoute bien ça, ne l’oublie pas
Après, on en reparlera
On en reparlera
Ce que l’autre n’aime pas chez toi
C’est tout ce que tu lui renvoies
Ce contre quoi il se débat
Et que tu viens lui montrer là
L’autre n’est qu’un miroir de toi
Écoute bien ça, ne l’oublie pas
Refrain (bis)
Des mélanges, des mélanges, des mélanges, des mélanges
Tu me dis ce que tu t’dis
Ce que j’t’dis, je m’le dis
Ce que t’as vu, c’est ce que tu as
Quand il commence sa phrase com’ça :
« Je ne supporte pas chez toi… »
Ce que j’ai caché au fond de moi
Et que tu viens me montrer là
Sors de ma vue que j’vois pas ça
J’trop honte de ça chez moi
Allez dégage de là
Maintenant que j’ai compris ça
Quant tu m’reproches un truc à moi
Je sais qu’en fait, tu m’parles de toi
Je l’prends plus pour moi
Du coup j’me tais, j’rest’ en retrait
Je te laisse tout seul à t’exciter
Je sais maintenant que
C’est contre toi, que tu en as
J’suis qu’un miroir en face de toi
Regarde-toi
Qu’est-ce qui ne va pas ?
Ça tient qu’à toi de changer ça
Si je suis né.e, si je suis là
C’est qu’y a aussi un rôle pour moi
Au fond de soi chacun le sait
Mais, pas toujours réalisé
Ce qui chez toi me fait rêver
C’est ce pour quoi je suis voué•e
Peut-être un talent qu’est bien caché
Qui ne demande qu’à s’exprimer
Voilà pourquoi j’t’admire à toi
Que ce soit en moi, je n’y crois pas
Pourtant ce qui brûle au fond de moi
Me rend envieux de tout ce que t’as
De tout ce que j’peux réaliser
Mais que j’n’ai pas encore osé
J’suis un miroir en face de toi
Écoute bien ça, ne l’oublie pas
Tu as déjà tout en toi
Tu as déjà tout en toi
Occupe-toi de toi
Toi aussi tu peux créer
Donner libre cours à tes idées
C’est maintenant qu’il faut y aller
Refrain (bis) : C’est maintenant, c’est maintenant, c’est maintenant…
Paroles©Chris TAAL (2010)
Refrain Sebseb
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9. |
Elle vit à l'intérieur
03:06
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Elle vit à l’intérieur
Le regard bas
Le rideau tiré
Sur ce qui transpirait
Elle vit
À l’intérieur
Ses rêves d’ailleurs
Nourris en secret
D’écrits abandonnés
Non, ses pieds n’ont pas peur d’avancer
Ses pieds n’ont pas peur
Derrière ses paupières
Une ville de lumière
Un sourire
Un étranger
Le vent de la liberté
Souffle sur ses pleurs
L’emmène
Dans son ailleurs
La porte,
La transporte
Elle rit, elle rit, elle rit aux éclats
Elle rit aux éclats
Pourtant, personne ne le voit
Elle rit aux éclats
Mais ça ne s’entend pas
Elle rit, à l’intérieur
Ses cheveux ondulent dans le vent
Les jupes relevées
Gonflées de liberté
Elle court, elle court, elle court
Elle court, pieds nus dans les champs
Pourtant, elle n’a pas bougé
Elle court, à l’intérieur
Derrière ses paupières
Un éclat de lumière
Vient se révéler
A la nuit tombée
L’étoffe enlevée
Libère son visage
Lui rend sa beauté
Elle l’a dans les yeux
L’éclat,
La lumière
Cet éclat, nul ne peut le lui enlever
Alors, pour ne pas les déranger
Toute la journée
Pour ne pas les déranger
Elle baisse son regard
Toute la journée
Elle baisse son regard
Elle regarde... ses pieds
Toute la journée
Pour ne pas les déranger
Elle baisse son regard
Elle regarde ses pieds
©Chris TAAL (2012)
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10. |
Mi arbol abuela
04:55
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Mi arbol abuela
Noire, ténébreuse, enchevêtrée aux racines. Mes bras d'enfants noués à ses jambes, jusqu'au bout de mes mains. Blottie dans le creux de l'arbre, ma grand-mère, tentaculaire, elle me tient contre elle, entre ses hanches, ma robe née de son tablier bleu et gris. Décennies de racines, siècles d’éternité. Un amour qui te possède, qui te retient, qui t'empêche. Confondue avec le tronc, la femme-sorcière, le chignon enchevêtrée aux racines, soudain, d'un geste, lent, d’un seul mouvement, un seul, mon haleine suspendue, la vielle femme confondue avec l'arbre ; aussi soudain que mystérieux, son geste délicat, elle me lâche et me pousse en avant, d’un léger élan. Va mon enfant, vas-y maintenant. Avance.
Negra, tenebrosa, raíces enredadas. Mis brazos de niña enlazados a sus piernas, hasta la punta de mis manos. Acurrucada en el hueco del árbol, mi abuela, tentacular, que me sostiene en su contra, entre sus caderas, mi vestido nacidó de su mantel azul y gris. Décadas de raíces, siglos de eternidad. Un amor que te posee, te retiene, te impide ser tu mismo. Confundida con el tronco, la mujer-bruja, el moño enredado con raíces, de repente, de un gesto, lento, con un único movimiento, mi aliento suspendido, la vieja mujer confundida con el árbol, tan repentino como misterioso, su gesto delicado, me suelta y me empuja hacia adelante, con un ligero impulso. Vete hija mia, vete ahora, camina.. Vete hija mia....
@Chris TAAL (juillet 2015)
Remerciements à Eli Avarez pour son aide à la traduction en espagnol et Jesuanny Roque Solar pour ses conseils en prononciation
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11. |
Un vieux sage m'a dit
05:37
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Krishnamurti a dit :
« Tu ne peux inviter le vent mais tu peux laisser la fenêtre ouverte »
Un vieux sage m’a dit:
Tout existe, tout est là, regarde, tu as simplement à le découvrir ; pour cela, écoute, sens, regarde autour de toi, respire, vois ce qui est.
Regarde autour de toi; tout est là, tout existe. Va t’éclairer sous la lune, te réchauffer au soleil, écoute le vent murmurer, il danse sous les étoiles, il court dans les arbres, sens l’herbe venir chatouiller tes pieds, laisse-toi bercer par la brise au soleil levant, le flot incessant des vagues ; regarde, regarde autour de toi, tout ondule, tout, tout est là, cueille-le, écoute, mille sons, mille visages, mille parfums, respire, regarde, regarde autour de toi les images, les lumières, les nuances, dans les profondeurs, elles s’avancent, elles tournoient, elles t’emportent, elles te soulèvent, respire, écoute le vent murmurer dans les arbres, tu redescends, elles s’éloignent, le vide, l’absence, le froid, le silence, écoute-le le silence, écoute-le le silence, écoute, laisse être ce qui est, accueille-le simplement, sens ton souffle à l’intérieur, il circule, il voyage, il ouvre, il harmonise, il régule, il relie, expire, il nettoie, respire, la bouche ouverte, inspire l’air frais, le neuf, le nouveau, ouvre-toi, sens-le emplir tes poumons, pleinement, complètement, sois attentif à ce que tu ressens, laisse le gonfler tes voiles, laisse émerger du silence la beauté, la beauté ultime, du fond du cœur, de la lumière, cette lumière blanche, cette lumière blanche qui te pénètre maintenant, le souffle, le souffle de ce qui est, sens, sens-le autour de toi, vis, vois-le, deviens cet instant, écoute, tout existe, tout est là, autour de toi, tu as simplement à le découvrir, regarde, respire, à pleins poumons, laisse-le emplir tes voiles, le souffle, la lumière blanche qui rentre en toi maintenant, vas-y inspire à pleins poumons, le neuf, le frais, le beau, le murmure du vent dans les arbres, sens-le, sens-le, respire, vis-le, vis-le cet instant, ce souffle, c’est toi
©Chris TAAL 2013
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Chris TAAL Toulouse, France
(Re)-convertie à la poésie, la poésie humaniste. Je vis chaque jour comme si j'avais déjà passé le dernier. D'ailleurs je l'ai déjà passé. Celui-ci est un jour en plus.. Cadeau... un jour pour faire tout ce que je n'avais pas fait, pour dire tout ce que je n'avais pas dit, un jour pour oser, pour remercier. ... more
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