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Être​·​s

by Chris TAAL

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lrezwani Le hasard est ce qui relie les choses en silence
Merci Chris TAAL
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1.
À ma naissance, j’avais déjà un bon nez, mais déjà j’avais perdu le sens Le sens de l’orientation… C’était pas inné J’étais née sans la direction Chez nous, c’était plutôt le sens du… « qu’en-dira-t-on » qui nous guidait Pour ça, j’avais une bonne vision Pour savoir de moi ce qu’ils attendaient, je leur ai prêté toute mon attention… mais c’était un prêté pour un rendu ; ils me l’ont bien rendu, ça m’a valu un bon sens de la dérision. Longtemps, longtemps, j’ai suivi la raison Mais je n’me retrouvais pas. J’étais paumée… En quête éperdue d’évolution Je voulais sortir des sentiers battus Mais dès que je sortais de ma rue, j’étais complètement perdue, alors j’osais plus J’avais pas d’indications pour trouver ma direction. Je les ai suivis… un mouton Beehhh Un jour, n’y tenant plus, J’ai pris le premier chemin venu, sur de nouvelles routes m’aventurant, Je me suis laissée guider, Le nez au vent Je me suis retrouvée instinctivement (bis) Ainsi fût éclairée la raison de mon non-sens de l’orientation Je devais me perdre, pour me trouver Apprendre à écouter mon ressenti Et pour ça, j’avais un bon nez depuis que je suis née J’avais un bon nez Depuis, c’est « elle » que je suis C’est mon intuition Depuis, c’est « elle » que je suis C’est mon intuition Elle m’a guidée jusqu’ici, Et je l’en remercie. (bis) Mon intuition… ©Chris TAAL (2010)
2.
La psy de mes ex Bonsoir, j’m’présente J’suis la psy de mes ex Le puits de leurs complexes J’appuie sur leur ampli Leur vide, je remplis … leur verre aussi Je trinque à tous les coups ! J’entends leurs tourments Tourner en boucle Je voudrais parfois seulement Que ce soit eux qui… Qui m’aiment… en silence J’ignore pourquoi Je reste là À écouter leurs confidences J’suis la psy de mes ex Leur abcès, je veux crever Avant de m’éloigner D’aller me plonger dans l’absinthe De me faire nonne Classée Sacrée Secret Sainte Je suis la psy de mes ex L’ex-petite amie Celle qui ne part jamais Qui laisse traîner l’ambiguïté Et les pleurs se méprendre Les autres continuent de défiler Et moi de me répandre J’suis la psy de mes ex Je défis leurs complexes Et les plis de leur cortex J’suis là pour colmater La brèche et l’ennui Ils m’appellent En file indienne Me confient Leurs tourments Moi, je les écoute à la pelle Comme s’ils étaient…mes enfants Je les aime tous, Malgré tout À vie Je suis leur essuie-tout Ils me confient leurs secrets Et moi j’essuie leur peine Je reste là À les écouter Un puits sans fond Une histoire sans fin Ou le contraire Je cultive l’amitié Complice de leur légèreté Ils me souhaitent tous D’être « vraiment » aimée, Un jour, Comme je le mérite Mais moi, C’est ainsi, C’est décidé, ça y est Il me quitte ! J’suis la psy de mes ex Celle qui peut tout entendre Sans jamais, à rien, pouvoir prétendre Le pli de leur latex Je le déplie parfois aussi J’appuie sur leur ampli Fait pleuvoir leurs doutes à l’infini Leur vide est rempli Je continue ma route Le mien est inassouvi Je reste là Maman ? Maman… Dis maman, C’est quand mon tour ? Dis maman, c’est quand pour moi le moment de vivre enfin l’amour ? (bis) ©Chris TAAL (2012)
3.
Ces six mots-là Cet homme-là ne parl’ pas Ni blabla, ni héros Il parl’ pas. Un point, c’est tout. Il parl’ pas Ou …si peu Avec parcimonie Cet homme est silencieux Quelques mots par-ci Quelques mots par-là Mais quels mots quand il les dits Par six mots, Parfois, six mots ça suffit, Tout est dit Plus loin, rien de plus Six mots dits tout bas Pour s’élever là haut Ces six mots à lui, Il me les a dits Et je me suis tu Six mots sélectionnés, triés sur le volet Six mots sauvés des mensonges Six mots, un secret : Il communique par la pensée Il communique par la pensée Il a cependant sauvé six mots Six mots... Ces six mots à lui Savez-vous quels sont les six mots qu’il a sauvés? Il a sauvé la Paix, Il a sauvé l’Amour, Il a sauvé le Respect, Il a sauvé la Liberté, Il a sauvé la Beauté et il a dit Merci MERCI Et vous, quels seraient vos six mots à vous ? ©Chris TAAL(2013)
4.
Virevoltant vite sur son axe Tantôt à piles Tantôt à faces Il ne savait plus dans quel sens, aller Il fît volte face en la voyant Pourtant, il avait rêvé d’elle, longtemps Naufragé solitaire d’un navire chaviré L’amertume le consumait Virevoltant vite sur son axe Tantôt à piles Tantôt à faces Il ne savait plus dans quelle direction aller Tel un oiseau coincé dans sa nasse Il restât ainsi, longtemps, figé. Submergé, par un flot d’émotivité Il fît volte face en la voyant Pourtant, Il avait rêvé d’elle, longtemps Submergé par un flot d’émotivité Il voulût à tout prix l’éviter Refusant l’évidence, il se mît à ramer A ramer… Seul, Au gré des mers, des océans Affrontant tempêtes et courants Virevoltant vite sur son axe Tantôt à piles Tantôt à faces L’amertume le consumait Naufragé solitaire D’un navire chaviré A lui-même, il dût faire face. D’épuisement, il se rendit, Chavirant sur le rivage. Ils échouèrent en même temps sur la rive du même rêve Et se mirent ensemble à rimer Arrimés à la Vie, Ils se mirent à s’aimer A vivre, ensemble, un rêve éveillé Arrimés à la Vie, Ils se mirent à s’aimer A vivre, un rêve éveillé Avec pour Père et pour Mère L’Océan et la Terre Naquit, entre eux, un Amour si beau, si grand Qu’il engloutît toutes les guerres Dans l’éternité, inscrivant leur instant Avec pour Père et pour Mère L’Océan et la Terre Naquit, entre eux, un Amour si beau, si grand Qu’il engloutît toutes les guerres Dans l’éternité, inscrivant leur instant Il fît volte face en la voyant Pourtant, il avait rêvé d’elle, longtemps Naufragé solitaire d’un navire chaviré Ils échouèrent en même temps sur la rive du même rêve Et se mirent ensemble à rimer Arrimés à la Vie, Ils se mirent à s’aimer A vivre, un rêve éveillé Avec pour Père et pour Mère L’Océan et la Terre Naquit, entre eux, un Amour si beau, si grand Qu’il engloutît toutes les guerres Dans l’éternité, inscrivant leur instant Texte : ©Chris TAAL (2011)
5.
J’peux pas rester tranquille Pendant que les années défilent J’peux pas rester tranquille Ma vie suspendue à un fil J’suis pas faite pour rester là A r’garder le temps qui s’en va Je m’ennuie J’ai tellement de choses à faire J’ai pas le temps de me taire J’veux m’lever le matin La tête qui fourmille Avec plein d’idées Remplie d’entrain M’éclater du soir au matin Prendre du plaisir dans tout ce que j’ fais J’suis pas faite pour rester là A r’garder le temps qui s’en va J’veux arrêter de croire Que j’peux m’éviter tous les déboires J’veux avancer, j’veux agir Même à tâtons ; même dans le noir J’peux pas rester sans réaction J’suis pas faite pour rester là A r’garder le temps qui s’en va J’suis pas née pour être un loir Pas plus qu’enfermée dans un placard J’veux faire groover mes années J’peux pas passer ma vie À les regarder défiler Là, devant moi Assise sans bouger Comme l’eau Je suis née pour être vive Pour aider les radeaux à traverser D’ l’autre coté de la rive J’ai pas l’temps de chavirer Ma route y’ faut que j’trace J’ai pas l’temps Pas l’ temps de rester en place J’ai besoin de Vivre, j’ai besoin d’espace Est-ce une peur ? La peur que je trépasse ? J’en sais rien ; j’sais pas bien D’un pied sur l’autre Toujours en train de sautiller J’peux pas rester tranquille J’ai pas l’temps Pas une minute d’arrêt J’peux pas rester tranquille Ma vie, elle est suspendue à un fil J’peux pas rester tranquille Y’a mes années qui défilent Moi j’veux m’lever le matin La tête qui fourmille Avec plein d’idées Remplie d’entrain M’éclater du soir au matin Mes années, j’veux pas les compter Je veux les faire groover J’ai pas le temps de chavirer J’ai pas l’temps Ma route y’ faut que j’trace J’ai pas le temps de m’arrêter Pas le temps d’rester en place J’ai besoin de Vivre, j’ai besoin d’espace Est-ce une peur ? La peur que je trépasse ? J’en sais rien ; j’sais pas bien D’un pied sur l’autre Toujours en train de sautiller J’peux pas rester tranquille J’peux J’ai pas l’temps Pas une minute d’arrêt J’peux pas rester tranquille Pendant que mes années défilent J’peux pas rester tranquille Ma vie, elle est suspendue à un fil J’suis pas faite pour rester là A r’garder le temps qui s’en va J’ai tellement de choses à faire J’ai pas l’temps de me taire Moi, j’veux m’lever le matin La tête qui fourmille Avec plein d’idées Remplie d’entrain M’éclater du soir au matin J’peux pas rester tranquille Pendant que mes années défilent J’peux pas rester tranquille Ma vie, elle est suspendue à un fil J’suis pas faite pour rester là A r’garder le temps qui s’en va …….. ©Chris TAAL (2010)
6.
Moi-zaïque 04:03
Moi-zaïque Plusieurs femmes en moi Des hommes aussi parfois Milles visages Je les surprends, m’entends, me regarde La vierge, la sage, le fou, la dite-putain Qui vit en moi ? A qui vraiment ce corps appartient ? La « putain » se libère, elle séduit, elle s’enfuit Sainte nitouche se pointe, bien propre et mise sur elle La rigolarde joviale, m’entraine festive au bout de sa nuit Et m’entrave dans ses chaines Je me réveille, spirituelle, contemplatrice éveillée Ménagée de tout excès Elle médite Moi, j’essaye de m’y retrouver Qui va là ? Qui vit là ? A qui vraiment ce corps appartient? Gourmande… pour compenser Même ça, ne m’appartiendrait pas ? Jouisseuse, profiteuse Mon bon plaisir est roi Mais est ce vraiment moi ? J’aime regarder les femmes, et les courtise Je sens l’homme frémir en moi Compatis à leur difficulté de faire un choix Tant de beautés, de femmes fabuleuses Et moi, qui ne suis que moi dans ce corps là Me voici triste, mélancolique, perdant toute confiance Je m’efface, une éclipse Puis m’efforce de revenir Mais laquelle est ce ? Ma place ? Qui voudra de moi, pour tout le temps ? Pour le temps qu’il me reste Je rêve d’un seul homme pour toute ma vie entière L’instant d’après, je les imagine tous dans mon lit et pas peu fière ! Je voudrais parcourir le monde J’ai pourtant la conviction profonde que le monde entier est déjà là, contenu, sous mes pieds Des enfants ? Mais oui bien sûr que j’en veux des enfants! Mais j’veux pas être coincée à la maison Une adolescence qui n’en finirait plus ? Une absence qui se serait perdue ? Je bascule dans l’âge mûr, j’ai même pas vécu l’étape mâture Qui va là ? Qui git ci ? Méthodique, organisée Bordélique, dépassée Maniaque puis démoniaque Calme et survoltée Y’a du 100 000 volts Du Bécaud, du Devos, du Gainsbourg, du Bachri et du Prévert Tous vivent en moi Je suis nourrie de ce que je vois Ce que je vis, ce que j’entends, je le deviens Mais moi, qui suis-je moi ? Qui va là ? Qui git ci ? La généreuse qui sacrifie sa vie, fière de sauver les âmes éperdues? L’égoïste retranchée, ourse mal léchée Qui jamais ne décroche, ne cause que si elle l’a décidé La bonne cuisinière, généreuse, qui veut tous les régaler La plus radine que les pierres, qui a si peur d’être ruinée Toutes ces contradictions là en moi Le prêtre, prêcheur, disciples asservis à son service La putain, les bras ouverts qui sèche les larmes sous ses vices La bonne mère veille toujours, mais jamais ne vit Le père autoritaire dressé sous les coups de folies L’amant dévoué dévoile son âme L’enfant pleure L’étranger s’égare Je suis le prêtre Je suis la putain Je suis la bonne mère Je suis le père autoritaire Je suis l’enfant qui pleure Je suis l’amant dévoué Je suis l’étranger égaré Tous, là, en moi Tant de contradictions… Tout est vrai, même son contraire ; mais ça dépend des fois ©Chris TAAL (2013)
7.
Parce que nos rêves, nos désirs, les coups portés à nos âmes n’ont pas d’identité. Tour à tour, ils sont tiens, ils sont miens ; ils sont expression universelle Des mots, des cris, des appels au secours, des mots d’amour sur le chemin du retour, parce que nous sommes tous, une seule et même voix, des ondes, des ondes, des fréquences, des ondes sur les mêmes fréquences. tous, une seule et même voix C’était écrit, tes cris, c'était écrit, ceux-là se rencontreraient, leurs mots ils échangeraient venant nourrir les cœurs et les âmes. Les rencontres, le partage, la seule richesse qui soit Tous, une seule et même voix Des ondes, des fréquences J’étais assise au milieu de la foule Abrutie par le bruit incessant de leurs mouvements Le bruit incessant de leurs pas Soudain, soudain cette idée : Si j’avais un crayon Je tracerais un trait Un seul trait Debout, debout Un crayon Deux bouts Rendre espoir à la foule Dessiner la paix J’étais assise au milieu de la foule Abrutie par le bruit incessant de leurs mouvements Le bruit incessant de leurs pas Soudain cette idée : Si j’avais un crayon Je tracerais un trait Un seul trait Pour tous les relier Debout, deux bouts Et un seul trait Debout, reliés, relevons- nous, Relovons- nous Rendre espoir à la foule Prendre un crayon et dessiner l’espoir Prendre un crayon Rendre espoir à la foule Dessiner la paix Un seul et même trait Debout Deux bouts Reliés, Relevons-nous Parce que nos rêves, nos désirs, les coups portés à nos âmes n’ont pas d’identité Tour à tour, ils sont tiens, ils sont miens ; ils sont expression universelle. Des mots, des cris, des appels au secours, des mots d’amour sur le chemin du retour. Des mots d’amour sur le chemin du retour. Des mots d’amour sur le chemin du retour; Parce que… nous sommes tous, une seule et même voix, un seul trait pour tous nous relier, une seule et même voix. J’étais assise au milieu de la foule Abrutie par le bruit incessant de leurs mouvements Le bruit incessant de leurs pas Soudain, cette idée : Debout, debout Prendre un crayon Rendre espoir à la foule Prendre un crayon Rendre espoir à la foule Dessiner la paix C’était écrit, ceux là se rencontreraient, leurs mots ils échangeraient venant nourrir les cœurs et les âmes, les rencontres, le partage, la seule richesse qui soit ; nos mains se tiennent déjà pour écrire ensemble une nouvelle page, nos mots se font la courte échelle pour traverser, traverser, ensemble s’élever Tous, une seule et même voix Un seul trait pour tous nous relier Une seule et même voix Une seule et même voix Parce que nos rêves, nos désirs, enfouis dans nos profondeurs intimes, souterraines, émergent ici et là……. Parce que nos rêves nos désirs… Et si c’était tes cris ? Hein, et si c’étaient tes cris, tes cris dans mes écrits… Et si c’était écrit ? Tes cris dans mes écrits… Et si c’était tes cris ?…………. Une seule et même voix Des ondes, des fréquences Des ondes sur les mêmes fréquences Une seule et même voix Un seul trait, une seule et même voix ©Chris TAAL (Oran, Algérie 2012)
8.
"C’est c’lui qui dit, qui est" L’autre n’est qu’un miroir de toi « C’est c’lui qui dit, qui est », On m’ l’avait dit quand j’étais petit ; à la récré… après j’avais grandi ; j’avais oublié… Toi t’es trop com’ci, t’es trop com’ça Tout ce que j’peux dire Et que tu n’aim’pas Dans tes clichés tu me vois là Si ça t’agace qu’tu renies ça C’est toi que tu vois en moi J’suis qu’un miroir en face de toi Écoute bien ça, ne l’oublie pas Après, on en reparlera On en reparlera Ce que l’autre n’aime pas chez toi C’est tout ce que tu lui renvoies Ce contre quoi il se débat Et que tu viens lui montrer là L’autre n’est qu’un miroir de toi Écoute bien ça, ne l’oublie pas Refrain (bis) Des mélanges, des mélanges, des mélanges, des mélanges Tu me dis ce que tu t’dis Ce que j’t’dis, je m’le dis Ce que t’as vu, c’est ce que tu as Quand il commence sa phrase com’ça : « Je ne supporte pas chez toi… » Ce que j’ai caché au fond de moi Et que tu viens me montrer là Sors de ma vue que j’vois pas ça J’trop honte de ça chez moi Allez dégage de là Maintenant que j’ai compris ça Quant tu m’reproches un truc à moi Je sais qu’en fait, tu m’parles de toi Je l’prends plus pour moi Du coup j’me tais, j’rest’ en retrait Je te laisse tout seul à t’exciter Je sais maintenant que C’est contre toi, que tu en as J’suis qu’un miroir en face de toi Regarde-toi Qu’est-ce qui ne va pas ? Ça tient qu’à toi de changer ça Si je suis né.e, si je suis là C’est qu’y a aussi un rôle pour moi Au fond de soi chacun le sait Mais, pas toujours réalisé Ce qui chez toi me fait rêver C’est ce pour quoi je suis voué•e Peut-être un talent qu’est bien caché Qui ne demande qu’à s’exprimer Voilà pourquoi j’t’admire à toi Que ce soit en moi, je n’y crois pas Pourtant ce qui brûle au fond de moi Me rend envieux de tout ce que t’as De tout ce que j’peux réaliser Mais que j’n’ai pas encore osé J’suis un miroir en face de toi Écoute bien ça, ne l’oublie pas Tu as déjà tout en toi Tu as déjà tout en toi Occupe-toi de toi Toi aussi tu peux créer Donner libre cours à tes idées C’est maintenant qu’il faut y aller Refrain (bis) : C’est maintenant, c’est maintenant, c’est maintenant… Paroles©Chris TAAL (2010) Refrain Sebseb
9.
Elle vit à l’intérieur Le regard bas Le rideau tiré Sur ce qui transpirait Elle vit À l’intérieur Ses rêves d’ailleurs Nourris en secret D’écrits abandonnés Non, ses pieds n’ont pas peur d’avancer Ses pieds n’ont pas peur Derrière ses paupières Une ville de lumière Un sourire Un étranger Le vent de la liberté Souffle sur ses pleurs L’emmène Dans son ailleurs La porte, La transporte Elle rit, elle rit, elle rit aux éclats Elle rit aux éclats Pourtant, personne ne le voit Elle rit aux éclats Mais ça ne s’entend pas Elle rit, à l’intérieur Ses cheveux ondulent dans le vent Les jupes relevées Gonflées de liberté Elle court, elle court, elle court Elle court, pieds nus dans les champs Pourtant, elle n’a pas bougé Elle court, à l’intérieur Derrière ses paupières Un éclat de lumière Vient se révéler A la nuit tombée L’étoffe enlevée Libère son visage Lui rend sa beauté Elle l’a dans les yeux L’éclat, La lumière Cet éclat, nul ne peut le lui enlever Alors, pour ne pas les déranger Toute la journée Pour ne pas les déranger Elle baisse son regard Toute la journée Elle baisse son regard Elle regarde... ses pieds Toute la journée Pour ne pas les déranger Elle baisse son regard Elle regarde ses pieds ©Chris TAAL (2012)
10.
Mi arbol abuela Noire, ténébreuse, enchevêtrée aux racines. Mes bras d'enfants noués à ses jambes, jusqu'au bout de mes mains. Blottie dans le creux de l'arbre, ma grand-mère, tentaculaire, elle me tient contre elle, entre ses hanches, ma robe née de son tablier bleu et gris. Décennies de racines, siècles d’éternité. Un amour qui te possède, qui te retient, qui t'empêche. Confondue avec le tronc, la femme-sorcière, le chignon enchevêtrée aux racines, soudain, d'un geste, lent, d’un seul mouvement, un seul, mon haleine suspendue, la vielle femme confondue avec l'arbre ; aussi soudain que mystérieux, son geste délicat, elle me lâche et me pousse en avant, d’un léger élan. Va mon enfant, vas-y maintenant. Avance. Negra, tenebrosa, raíces enredadas. Mis brazos de niña enlazados a sus piernas, hasta la punta de mis manos. Acurrucada en el hueco del árbol, mi abuela, tentacular, que me sostiene en su contra, entre sus caderas, mi vestido nacidó de su mantel azul y gris. Décadas de raíces, siglos de eternidad. Un amor que te posee, te retiene, te impide ser tu mismo. Confundida con el tronco, la mujer-bruja, el moño enredado con raíces, de repente, de un gesto, lento, con un único movimiento, mi aliento suspendido, la vieja mujer confundida con el árbol, tan repentino como misterioso, su gesto delicado, me suelta y me empuja hacia adelante, con un ligero impulso. Vete hija mia, vete ahora, camina.. Vete hija mia.... @Chris TAAL (juillet 2015) Remerciements à Eli Avarez pour son aide à la traduction en espagnol et Jesuanny Roque Solar pour ses conseils en prononciation
11.
Krishnamurti a dit : « Tu ne peux inviter le vent mais tu peux laisser la fenêtre ouverte » Un vieux sage m’a dit: Tout existe, tout est là, regarde, tu as simplement à le découvrir ; pour cela, écoute, sens, regarde autour de toi, respire, vois ce qui est. Regarde autour de toi; tout est là, tout existe. Va t’éclairer sous la lune, te réchauffer au soleil, écoute le vent murmurer, il danse sous les étoiles, il court dans les arbres, sens l’herbe venir chatouiller tes pieds, laisse-toi bercer par la brise au soleil levant, le flot incessant des vagues ; regarde, regarde autour de toi, tout ondule, tout, tout est là, cueille-le, écoute, mille sons, mille visages, mille parfums, respire, regarde, regarde autour de toi les images, les lumières, les nuances, dans les profondeurs, elles s’avancent, elles tournoient, elles t’emportent, elles te soulèvent, respire, écoute le vent murmurer dans les arbres, tu redescends, elles s’éloignent, le vide, l’absence, le froid, le silence, écoute-le le silence, écoute-le le silence, écoute, laisse être ce qui est, accueille-le simplement, sens ton souffle à l’intérieur, il circule, il voyage, il ouvre, il harmonise, il régule, il relie, expire, il nettoie, respire, la bouche ouverte, inspire l’air frais, le neuf, le nouveau, ouvre-toi, sens-le emplir tes poumons, pleinement, complètement, sois attentif à ce que tu ressens, laisse le gonfler tes voiles, laisse émerger du silence la beauté, la beauté ultime, du fond du cœur, de la lumière, cette lumière blanche, cette lumière blanche qui te pénètre maintenant, le souffle, le souffle de ce qui est, sens, sens-le autour de toi, vis, vois-le, deviens cet instant, écoute, tout existe, tout est là, autour de toi, tu as simplement à le découvrir, regarde, respire, à pleins poumons, laisse-le emplir tes voiles, le souffle, la lumière blanche qui rentre en toi maintenant, vas-y inspire à pleins poumons, le neuf, le frais, le beau, le murmure du vent dans les arbres, sens-le, sens-le, respire, vis-le, vis-le cet instant, ce souffle, c’est toi ©Chris TAAL 2013

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1er album de Chris TAAL: "Être·s"
11 titres de slam inspiré & musiques du monde

Avec Matéo Langlois (Saxophone et Piano), Christophe Haunold (Accordéon et Piano), Sevan Arevian (Doudouk, Didgeridoo, Esket et Chant), Julia Jolly (Tambours chamanique et tube à vent), Ahmed Loukili pour « Gofast ProdZ » (Instrumentale de « Virevoltant vite »), Rachid Amrani (Gembri), Sébastien Geze dit « Sebseb » (Voix et Instrumentale de « C’est C’lui qui dit qui est ») et Chris TAAL (Textes et Voix).


"Mon intention au départ était de créer un projet qui nourrisse les cœurs et les âmes, qui suscite la rencontre, le partage entre des gens d’univers différents, un projet qui nous réunisse dans nos diversités, par ce que nous avons de commun ; comme autant de richesses, de façons d’être, des êtres…

Quelle joie pour moi de retracer dans cet album ces cinq années de rencontres et de partages nés sur des scènes toulousaines. Des moments créés dans la magie de l’instant, gravés sur un CD, un rêve. Des moments privilégiés, improvisés pour la plupart, au gré des rencontres. Un grand merci à tous les musiciens et musiciennes qui m’ont accompagnée un jour ou l’autre sur scène et notamment celles et ceux qui m’ont offert, avec enthousiasme, leur contribution à ce projet.

Les textes empreints de sagesse, de philosophie et de messages sacrés rassemblent les êtres autour de ce que nous avons tous et toutes, de commun : la liberté d’être et d’aimer, d’être aimé•e, d’être respecté•e, de pouvoir être Soi, d’être en Paix
Epuré, d’une grande simplicité : une voix, un instrument. A la manière d’une conteuse, je vous emmène ailleurs pour un instant, cet instant où tout s’arrête, cet instant-là, chaque musicien crée un univers, authentique, original, propre à chaque texte. La sobriété est de mise.
Tout s’exprime dans sa pleine dimension, se fait place, se complète, s’équilibre.
Profond, puissant, libérateur, ce projet traverse le temps, répare les cœurs et les âmes.


Je dédie cet album à tous les enfants du monde, à tous les enfants que nous avons été, que nous sommes encore et que nous serons toujours dans nos cœurs. Que les choix du cœur continuent de nous guider.

Chris TAAL
www.chris-taal.com



Tous les morceaux sont des compositions originales
Textes de Chris TAAL sauf le refrain de « C’est c’lui qui dit, qui est » écrit par Sebseb


Enregistré et mixé au studio de l’imprimerie à Music’Halle (espace JOB) à Toulouse par Serge Faubert,
Sauf « C’est c’lui qui dit qui est » enregistré au studio « Bossman » par Sebseb (Sébastien Geze) et mixé par Serge Faubert
Et « Virevoltant vite » Créé et mixé par Ahmed Loukili « GoFast-Prodz » à Hambourg (Allemagne), Prise de voix au studio de l’imprimerie par Serge Faubert

Masterisé par Laurent Marc (www.waveform.fr) Toulouse


Janvier- avril 2016
Toulouse (France)



NB: Point d'altérité

*Vous avez certainement croisé des petits points tels celui-ci• (ex : ami•e•s) Il s’agit du point d’altérité pour une représentation du genre féminin, égale au genre masculin, dans la langue française ; comme dans la vie. (ALT+0183)
Clin d’œil pour ses travaux sur le sujet à Nicole Pradalier, docteur en science de l'information et de la communication et slameuse toulousaine


La couverture de l'album m'a été inspirée par une fresque murale qui ornait le mur le long de la digue au bord de la Garonne à Toulouse... Je ne connais pas son auteur·e à ce jour. Cette fresque a été effacée depuis, je suis contente de l'avoir inscrite dans le temps. Que le Grand Esprit qui nous relie rende grâce à son auteur·e. Merci à JML pour sa photo lumineuse de la fresque. Merci à Hugo Fadet (Graphic Cocktail) pour la création de la jaquette.

credits

released November 6, 2016

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Chris TAAL Toulouse, France

(Re)-convertie à la poésie, la poésie humaniste. Je vis chaque jour comme si j'avais déjà passé le dernier. D'ailleurs je l'ai déjà passé. Celui-ci est un jour en plus.. Cadeau... un jour pour faire tout ce que je n'avais pas fait, pour dire tout ce que je n'avais pas dit, un jour pour oser, pour remercier. ... more

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